L’Islande est un des pays les plus photogéniques que j’ai pu visiter jusqu’à présent. À tout moment je m’arrêtais pour prendre une dizaine de photos. Les paysages sont tous simplement incroyables. Une sorte de magie se dégage de chaque lieu.
Un peu d'histoire
C’est pendant la Guerre Froide, plus précisément le 24 novembre 1973, que le DC3, avion de la Marine Américaine a été forcé d’atterrir sur la plage de Sólheimasandur dans le sud de L’Islande suite à un manque de carburant. L’équipage est sorti indemne de l’atterrissage d’urgence. Ils ont récupéré ce qui pouvait l’être dans l’avion et l’ont ensuite laissé à l’abandon.
Le DC3
Le DC3 est bien caché, on l’attend, mais il n’apparaît qu’au dernier moment. Ce moment où l’on pense qu’on a dû se tromper de chemin et où l’on hésite à faire demi tour. On commence tout d’abord par apercevoir un tout petit bout de la coque de l’appareil, puis il apparait légèrement en contrebas de la plage.
À ce jour, il ne reste de l’avion qu’une coque vide, battue par les saisons et les éléments islandais, trônant sur le sable noir de la plage de Sólheimasandur, comme une baleine qui aurait échoué là. Tout autour de la carcasse, il n’y a rien à part des traces de roues de voitures passées par là. En contemplant l’avion on se pose tout plein de questions. Les différentes marques et trous sur la carcasse me font m’inventer des histoires (même en sachant comment il a atterrit là). Il faut dire que les trous peuvent faire penser à des impacts de balles. Dans ma tête je vois l’avion descendre, descendre, le pilote hurler “Mayday, mayday, mayday” avant de toucher le sol de cendres noires.
Malheureusement, comme souvent, les visiteurs laissent des marques apparentes et indélébiles; des signatures et des gravures sont visibles sur la coque de l’avion militaire. Comme on le voit bien sur la photo ci-dessus. Je trouve vraiment cela très triste. Ce n’est pas la première fois que je vois ce genre de chose, et je ne comprends vraiment pas ce besoin de laisser à tout prix une trace de son passage sur des éléments historiques ou des merveilles de la nature.
Quand je suis arrivée sur place, il n’y avait qu’une voiture présente, mais j’en ai croisé plusieurs sur la piste en me rendant à l’avion. J’ai pu admirer tranquillement l’épave, dans un silence absolu pendant un petit moment. Un instant à part, une atmosphère magique. hors du temps.
Jusqu’à l’arrivée d’un groupe d’amis qui, il faut le dire, s’en foutait royalement que j’étais là avec des amies en train de prendre une photo et de profiter de cette curiosité. Ils ont commencé à entrer dans l’avion, monter dessus, parler fort… Dommage, je serais bien restée un moment de plus, mais c’était le moment de partir.
Où se trouve le DC3
L’épave du DC3 n’est pas indiquée, il n’y a aucun panneau au bord de la route. Il m’a donc fallu faire quelques recherches sur internet pour être sûre de le trouver lors de mon voyage en Islande.
- La carcasse de l’avion se trouve entre la ville de Vik et la chute d’eau de Skógafoss, sur la route 1.
- Si vous vous dirigez vers l’Est, après avoir passé Skógafoss, environ 5KM, vous allez traverser une sorte de pont avec des signaux lumineux jaunes et une route menant au Glacier Sólheimajökull sur la gauche.
- Après avoir passé le panneau indiquant la route pour le Glacier Sólheimajökull, il vous faut continuer de rouler pendant environ 2KM. Vous longez un champs fermé par une clôture.
- Gardez bien l’oeil ouvert à la recherche d’une nouvelle route de terre battue avec une ouverture dans la clôture sur votre droite.
- C’est la seule ouverture dans la clôture que vous pourrez croiser après le pont. Si vous vous retrouvez sur un deuxième pont, c’est que vous êtes allés trop loin…faites demi tour.
- Pour arriver au DC3 il faut à présent suivre les traces de roues des précédents véhicules, et les bâtonnets jaunes qui délimitent la piste (nous n’en avons pas vu beaucoup). Il me semble qu’il faut rouler environ 4KM pour arriver à l’avion.
- Attention, aux dernières nouvelles, l’accès n’est plus accessible en voiture, mais UNIQUEMENT à pieds. Il faut compter environ 45 min aller et 45 min retour pour se rendre jusqu’à l’épave.
Voici l’entrée à ne pas manquer pour rejoindre l’épave du DC3.
Si votre 4X4 est équipé d’un GPS vous pouvez aussi insérer les coordonnées suivantes pour vous aider dans votre quête: 63°27’32.8″N 19°21’53.2″W (ou bien 63.459111, -19.364778).
*Mise à jour* La route semble à présent être uniquement réservée aux piétons.
Pour accéder à l’avion, il est préférable d’avoir un 4×4, car le chemin n’est pas tracé, et donc difficilement praticable. Vous verrez à l’entrée du chemin, un panneau jaune indiquant que la piste est recommandée seulement pour les véhicules 4X4. Si la route n’est pas recouverte de neige, vous devriez cependant pouvoir la pratiquer avec un véhicule normal, mais c’est à vos risques si vous décidez de braver cet interdit. La route est pleine de gravas, de trous et de cailloux plutôt imposants. Il vous faut donc rouler prudemment et assez lentement.
Mon ressenti
Voir le DC3 est un must see des curiosités en Islande. Il faisait partie de ma liste de chose à faire absolument et que je ne voulais vraiment pas manquer. Et je ne le regrette pas du tout. Il faut dire que le jeu en vaut la chandelle, le cadre est vraiment atypique. Alors si vous aimez la photographie, il faut absolument vous y rendre. Au final, ce n’est qu’un petit détour lorsque vous visiter Reynisfjara, Dyrholaey, Vik…
Une découverte qui en vaut la peine et qui n’est pas indiquée dans les guides, un souvenir original que vous emmènerez avec vous dans votre mémoire.
Road trip islandais
- Une envie d’Islande – Itinéraire d’un road trip hivernal.
- Une journée à la découverte de la Péninsule de Reykjanes.
- Le Cercle d’Or, le premier site touristique de l’Islande.
- L’Islande, la neige et sortie de route – Anecdote routière.
- Seljalandsfoss, une autre cascade islandaise.
- En Islande il existe aussi des canyons. Découvrez le Canyon de Fjaðrárgljúfur.
- La glace est reine en Islande, de Jökulsárlón aux grottes de glace.